2011-05-15 : En coup de vent à Rio


5 jours à Rio, c'est peu! C'est à peine assez pour prendre la température. Il est 5h du matin lorsque l'avion atterrit à l'aéroport de Rio. Moi et mes collègues n'avons que cette journée pour faire un tour dans Rio : il faut faire vite! On est début Mai, dans l'hémisphère Sud, c'est l'équivalent de notre mois de Novembre : 20°C à l'ombre et pas un nuage, juste une petite brume de beau temps qui monte de la mer vers les collines. Que la vie semble difficile ici!

Petit Dej local
Rester assis 10h d'affilées n'ouvre en rien l'appétit, mais par principe, le petit-déjeuner s'impose. Pas besoin de chercher très loin : le marché local propose un petit dej' première classe au coin de la rue.

Commencer par monter

A chaque nouvelle ville je suis déboussolé. La navigation en mer, la randonnée et les courses d'orientation n'y ont rien fait : j'ai un sens de l'orientation déplorable. Une rando à l'instinct serait pour moi l'égarement assuré. Par contre, une fois la carte sous le nez et une boussole dans la main, je suis bien plus efficace.
Je ne prends, par exemple, aucun plaisir à déambuler dans une ville au hasard des rues, j'ai l'impression de tourner en rond et de louper la rue d'à côté! - et puisque nous avons choisi cette rue au hasard, il y a autant de chances que la rue d'à côté soit plus intéressante! - .
La carte est la véritable clé de ville : chaque rue prend son sens dans son quartier, les artères communiquent, les flux s'organisent, les centre nerveux ressortent d'eux-mêmes et le dédale devient cohérent. J'ai beau avoir parcouru une ville des dizaines, voire des centaines de fois : sans avoir vu de plan, je suis incapable d'improviser efficacement un trajet. C'est particulièrement vrai pour ma ville natale, que j'ai appris à arpenter de mémoire, en répétant des trajets quotidiens. Lorsque je devais faire un nouveau parcours, je devais faire des détours par des itinéraires connus, incapable d'improviser une voie directe.
L'autre moyen d'entamer la visite d'une ville, c'est de la surplomber. Vue d'en haut, la ville révèle ses mouvements, son atmosphère, ses bruits... La vue de haut est la meilleure carte 3D qui puisse être! Par bonheur, Rio est une de ces villes qui, à l'instar de Barcelone, Vitoria ou Brasov, offre de magnifiques vues en hauteur de sa ville.

Sur les hauteurs
Rio est une ville toute escarpée : les montagnes vertes ont les pieds dans l'eau ; et j'imagine que les collines qui encerclent Rio recèlent de belvédères incroyables.

Incontournable Corco Vado
Le Corco Vado (ou Christ Rédempteur) est l'incontournable symbole de la ville de Rio. Impossible de le rater lorsque l'on se rapproche des quartiers de Coppacabana et d'Ipanema.

L'accueil du Rédempteur
Après une ascension folklorique dans les collines et avoir admiré la vue sur la ville, nous voilà au pied de la statue du Christ. Les bras ouverts sous le soleil matinal, ce Christ-là parait bien plus "Accueillant" que "Rédempteur"!

Ipanema, Coppacabana & Cie...
Très prisées par les joggers, le cadre et l'atmosphère des plages sont tout simplement exquis pour se dégourdir les pattes!

Prise de température sur Ipanema
Si Copacabana est la plage la plus célèbre de Rio (du Monde?), il existe un nombre impressionnant de plages dans la ville, et bien plus encore à l'extérieure (parait-il).
Les abords des plages sont de véritables concentrés d'activité : farniete, massages, cocktails, beach-volley, football, jogging, vélo, skateboard... Même en plein automne, la température est très agréable et propice au sport. heureusement que je n'ai pas eu beaucoup de temps : il s'en ai fallu de peu pour que j'enfile mes baskets pour aller me mêler à la foule de joggers!
T'es plutôt Ipanema 10 ou 9? A Ipanema comme a Copacabana, la plage est divisée en secteurs, marqués par des poteaux : 8,9,10,11 ; cela permet de retrouver ses amis au milieu de la foule, mais surtout de choisir son ambiance! Chaque zone de la plage correspond à une ambiance, qui m'a été décrite comme suit :
"Ici c'est la zone familiale : les vieux, les couples avec enfants...c'est tranquille"
"Ici c'est la zone des couples : c'est tranquille aussi"
"Ici c'est la zone des jolies filles et des fumeurs de weed ; c'est là où tu vas trouver l'ambiance"
"Ici c'est la zone gay, si tu veux"
Impressionnant! Les plages sont tellement intégrées à la vie de la ville, qu'elles forment à elles seules des quartiers! Le tout est de se donner rendez-vous au bon numéro!

Caïpirina : attention la tête! La Caïpirina, c'est le cocktail-star de Rio (du Brésil?). Il s'en commande à la volée autour de la plage, pour quelques Reals négociés. Très simple, le cocktail est en fait un alcool fort (la cachaça) glacé, fortement sucré et aromatisé aux feuilles de menthe.
La glace et le sucre dissimulent parfaitement le taux d'alcool de la cachaça, et un verre de Caïpirina se sirote distraitement, avachi au soleil. Quelle inconscience!! Vous venez d'ingurgiter en quelques minutes l'équivalent de deux shots de whisky pur! Les premiers symptômes apparaissent immédiatement après la dernière goutte : les jambes s'engourdissent, la tête dodeline doucement et les muscles de tout le corps se détendent. Ça y est, vous êtes plombé pour au moins 30 minutes, condamné à rester dans cette -agréable- posture. Vous en profiterez pour discuter en souriant, pour divaguer et vous laisser distraire par la partie de beach-volley d'à côté.

Plage d'Ipanema
On est en plein automne...

Rio, la ville qui baigne
Rio annonce déjà un Brésil concentré en Nature : de l'eau, une terre riche et accidentée, un air vif et chaud et un feu présent toute l'année.

Déjà le départ
L'avion pour Paris est dans quelques heures, il faut déjà penser à enlever les Hawaïanas pour mettre des chaussures et ranger les lunettes de soleil. Cette entrée en matière brésilienne laisse entrevoir toute la richesse et la puissance du pays-continent : les cultures bariolées et festives, l'omni-présence de la nature et la diversité des couleurs ne demandent qu'à s'y plonger tout entier.
Et mon petit doigt me dit que le plongeoir est avancé...