2013-05-18 - Great Wall Marathon
La muraille
Le petit peloton vient de démarrer et moi, à l'arrière, je lance mes première petites foulées.
Il est 7h30 du matin, nous sommes 2500 coureurs à s'être réunis à Tianjin, à 2h de Beijing, pour courir le marathon de la Grande Muraille. Après 4 mois passés en Chine, c'est ma première rencontre avec la Muraille: impressionnante. Nous sommes arrivés par une petite route qui serpentait entres collines. Les collines sont devenues de plus en plus abruptes. Pas hautes, mais abruptes ; jusqu'à former des gorges au milieu de la forêt. Je n'ai jamais vu les gorges du Verdon, mais ça devait bougrement y ressembler - ici, en plein milieu de la Chine!-. Le car nous a déposé à l'entrée d'un ancien village, au pied d'une colline. Le jour était déjà avancé avant six heures, mais la brume semblait empêtrée dans les flancs escarpés des collines. De chaque côté des anciens remparts du village émerges des tours de garde aux toitures si typiquement recourbées. Enfin, labourant chaque courbe du paysage, l'imposante muraille serpente autour de nous, traversant la brume de part en part. Un serpent cauchemardesque, immense, si monstrueusement puissant qu'il ne se tapis pas dans les fourrés. Il déploie toute la longueur de ses anneaux en travers du Monde, la brume le rendant infini. Le regard est absorbé par la ligne et s'envole ou plonge au gré des vertigineuses circonvolutions du reliefs.
Et c'est là-dessus que nous allons courir.

Muraille matinale

Le départ s'est fait dans l'euphorie : musique, lâcher de ballons, participants excités... Au top départ, on n'a qu'une envie : mettre pied et plancher et partir dans les montagnes à grandes foulées!
Aidé par la musique calme de mon mp3, je passe les premières minutes à me concentrer sur mon allure : "tranquille", "pas vite", "pas doubler", "rester derrière". Ce marathon c'est un cadeau que je me suis fait pour prendre du plaisir. Retrouver les sensations que je n'ai pas trouvées au Marathon de Rio, me consoler de la claque que j'avais prise, me réconcilier avec la vraie longue distance. Pas facile de prendre le départ d'un marathon après l'expérience de Rio, pas facile de s'entraîner depuis quatre mois sur un tapis de course parce que l'air est trop froid, trop pollué, et qu'il n'y a simplement pas de place en ville, pas facile de préparer une course avec du dénivelé dans une cage d'escaliers de secours.
En prenant le départ, je sais déjà que j'arriverai au bout ; mais j'ai peur -viscéralement, au fond de mes tripes!- que les derniers kilomètres de la course soient douleureux. Le plaisir donc, voilà le seul objectif vers lequel je cours.

Départ

Derrière le portique, le relief en contre-jour.

Kilomètre 2 : perdu dans ma concentration, je viens tout juste de remarquer les gens groupés sur les bords de la route. Des amis, la famille des coureurs, évidemment. Mais aussi des chinois du village : des familles entières, les clients des magasins, les passants ; tous se regroupent le long de la route ouverte où nous défilons à petits pas. Tous, tous sans exception nous encourage! D'un "Jia You! (allez!), d'un geste de la main, d'un "Hellowwww!". Tous sont amusés, hilares, curieux...mais pas l'ombre d'une hostilité, même pas de l'indifférence. Juste le plaisir de voir quelque chose de différent. Le plaisir. Je suis venu pour ça, pour m'en mettre plein les yeux. Finalement c'est moi qui semble en être l'objet, et ce sont les chinois qui me communiquent leur plaisir! Elle est bonne celle-là!
"Jia You", littéralement, ça veut dire "mets de l'essence! Accélère!". Et leurs encouragements fonctionnent : je trottine à l'énergie de leur amusement! Depuis 10 ans, je cours pour me procurer mon propre plaisir. Ici, je cours et je participe à susciter des sourires et des encouragements! Plaisir partagé est décuplé!
Lorsque j'attaque un tronçon de 4 kilomètres en pente, j'ai un immense sourire épinglé entre les joues : le plaisir gonfle...
À petites foulées mesurées, les kilomètres avancent sans y penser. Je profite même de mon petit rythme pour saluer les coureurs que je croise : des USA, d'Afrique du Sud, de Nouvelle-Zélande et d'Australie, de France ; le voyage a été long pour eux, c'est une autre occasion de réaliser à quelle point c'est une chance d'être ici aujourd'hui.

Encouragements locaux

En traversant les villages.

Vers la muraille

À petites foulées en montant : on s'échauffe.

L'entrée de la muraille

Après plusieurs kilomètres de côte, nous allons entrer sur la muraille.

Encore quelques hectomètres et nous voyons l'entrée de la section de la muraille se dessiner au bout de la route. L'histoire approche!

Une fois passé le portail, nous découvrons une par une les immenses courbes de la muraille, tout là-haut sur les collines. Les ondulations nous paraissent vertigineuses, escaladant chaque dénivellation, plongeant au fond de chaque gorge en dévalant la pente. Je m'arrête quelques secondes pour marcher, mi-essoufflé, mi époustouflé. Je regarde les visages autour de moi : les autres coureurs gardent leur sérieux, ils ont l'air de trouver cela normal. Normal? Les prochains kilomètres n'ont rien de normal : il va s'agir de crapahuter, de jouer des pieds et des mains pour grimper les hautes marches de la muraille. Il va s'agir de s'élancer dans des montagnes russes de pierre, de trouver chaque appui sans trébucher sur le pavement. Il va s'agir de garder les yeux accrochés à la tour qui chapeaute chaque colline, de l'atteindre, enfin, de s'y glisser pour profiter de quelques secondes de fraîcheur et de pénombre et finalement d'en jaillir comme un diable de sa boite, pour se laisser tomber dans la prochaine pente et tout recommencer en visant la prochaine tour, perchée sur la prochaine colline.

Le jeu semble infini : a chaque tour atteinte, dix nouvelles collines se dessinent ; la muraille serpente à l'infini...
On en oublierait presque le paysage, tellement la muraille semble l'avoir dompté depuis des siècles. Pendant ces quelques kilomètres d'ondulations cambrées, on est transporté dans le temps : ce n'est plus mon sac que je porte, c'est mon armure de soldat en faction qui me pèse sur les épaules, ce n'est pas ma camera que je tiens à la main : c'est mon sabre que je serre fort dans mon poing, ce n'est pas la fatigue et l'essoufflement que je crains : c'est un raid nocturne des Huns du Nord.
C'est la même muraille que je foule, c'est le même paysage que j'embrasse du regard.


Les kilomètres passent sans me tirer de mon voyage dans le temps. Bientôt il faut revenir sur terre, atterrir violemment par un escalier diablement escarpé, et étroit! Certains essayent de doubler à petits pas pressés mais l'exercice se révèle périlleux et la plupart des coureurs adoptent la cadence des baskets qui les devancent. Nous formons alors une file indienne qui se profile dans les marches, file sautillante ; toutes les têtes baissées pour calculer son prochain pas et atterrir correctement sur la prochaine pierre. Inutile de tenter des acrobaties : je reste en ligne, laissant ma main glisser sur la main-courante d'acier déjà mouillée par l'avant du peloton. Encore vingt marches, dix, trois deux....hop! Je saute la dernière et me voilà sur le plat! Sur le plat pour de bon : il y a devant mois environ 25 kilomètres de chemin.

De nouveau sur le plat


Chacun a pris son rythme de croisière : les lévriers sont partis devant à toute allure, les petites tortues profitent du paysage derrière et je moi je me concentre pour maintenir une foulée de dix kilomètres par heure. Je n'ai aucun indicateur, je ne regarde même pas le kilométrage de la route, je me fie à mon compte-tour interne. Nous sommes de plus en plus éloignés les uns des autres : je suis devancé de 300m et je devance d'environ 200m. J'aime mieux ça : j'en oublie la course et je profite de la balade.

Nous traversons maintenant des petits villages, c'est archaïque, profondément rural, poussiéreux à souhait. Pas de poussière noire de la ville : de la poussière ocre du désert, la poussière des confins de la Terre. Les gens s'arrêtent au bord de la route pour nous regarder : ils sont hilares devant ces énergumènes tout de fluo vêtus, amusés comme devant des clowns, et ils nous encouragent aussi, tous. Moi aussi je souris, leur amusement est communicatif. Mais je ne comprends pas vraiment les nuances de leurs regards ; ils nous regardent comme des extraterrestres mais ne doivent pas considérer notre pratique comme totalement absurde parce qu'ils nous encouragent chaleureusement. Je suis alors certain qu'il y a quelque chose que nous partageons entre coureurs et locaux. Ils perçoivent certainement le plaisir que nous avons à courir, à être au bout du monde, à venir chercher quelque chose d'humain si loin de chez nous et de payer le prix de l'effort. Et ils nous transmettent la joie qu'ils ont de rencontrer des gens venus d'ailleurs, de nous ouvrir les chemins qu'ils parcourent tous les jours depuis des décennies. Ce n'est pas seulement un défilé burlesque, c'est une rencontre sur la base d'un échange : nous offrons notre sueur publiquement, et en retour les locaux nous offrent leurs chemins.

Dans les villages


Lorsque j'ai parcouru en diagonale la plaquette de présentation de la course, je n'ai pu empêcher un sarcasme devant une photo montrant une femme blanche courant dans un de ces villages de poussière que nous avons déjà passé, autour d'elle des petits gamins chinois poussiéreux semblaient heureux de voir passer la coureuses.
"Quel cliché racoleur ! Comment peut-on imaginer un seul instant que voir un européen rendent des gamins heureux? D'autant plus un européen qui vient de payer une fortune pour venir courir ici, un européen qui, pour pratiquer une occupation aussi futile que courir, est équipé avec plus de technologies que ces petits chinois ne pourront jamais s'en payer! Non, décidément je ne vois pas comment les locaux peuvent être heureux de voir passer devant eux une débauche d'argent alors que eux se contentent d'arpenter ces mêmes chemins en survêtements sales et sans aucun espoir de pouvoir un jour venir parader en Europe."
Je m'amuse de ce sarcasme aujourd'hui! La société de consommation a vraiment fait de nous des infirmes de l'échange humain : lorsque nous croisons des nantis nous les envions ; lorsque nous côtoyons des plus modestes que nous, nous leur prêtons des intentions mesquines.

Encore une traversée de village : des enfants m'attendent au bord de la route. C'est un péage, il faut leur taper dans les mains pour passer! Eux aussi veulent faire partie de la course. Deux copains me regardent trottiner devant eux ; on échange un regard furtif, eux curieux, moi amusé. Ils me tendent un sourire, je lance le mien...et les voilà qui se mettent à me suivre en trottinant à mes côtés!
Nous n'avons pas grand chose à partager, je commence à caricaturer un sprint, ils s'élancent derrière moi, je ralenti pour les attendre, ils me doublent, on rigole, on continue à trottiner côte à côte comme des gamins, comme si on partait en goguette comme des vieux amis.
Un peu plus loin, trois petites filles me regardent arriver avec intérêt. J'arrive à leur hauteur, les salue et, d'un coup, me tendent des petites fleurs qu'elles tenaient dans leur dos ! Doux cadeau! En fait de fleurs, il s'agit de petites herbes. Je ne sais pas trop ce que je dois en faire : les manger? Les mâcher? Les renifler? Ces trois petites herbes, elles sentent tellement bon la spontanéité que j'en rigole pendant plusieurs hectomètres.
Ces échanges avec les enfants sont une surprise que je n'attendais pas du tout. Quelle spontanéité dans une société si formelle! Quelles attentions particulières dans le pays au milliard d'habitants! Quelle facilité d'échanger de la joie alors que nos cultures sont foncièrement éloignées!

La fillette aux herbes


On approche de la mi-parcours. J'ai dépassé le dernier village il y a déjà plusieurs kilomètres. Maintenant la piste est poussiéreuse et serpente au pied des collines. Avant de passer la ligne du semi-marathon, il y a un faux-plat montant. Puis la route descend à flanc de colline. Depuis le dixième kilomètre, je fonctionne au frein moteur, je me force pour ne pas accélérer. Au dix-huitième, j'ai légèrement accéléré ; maintenant, en descente, je lâche un peu les jambes : je me sens si bien! Les bras à l'horizontale, le fait l'avion en envoyant de longues foulée à 13 ou 14km/h. Je me laisse planer quelques minutes, pour le bonheur d'être ici, au bout du Monde, au pied de l'Histoire, avec mes deux bras, mes deux jambes et tous mes sens régalés.
(La course à pied est une drogue exceptionnelle).


Ça descend toujours et je déploie toujours mes grandes enjambées dans la rocaille, les racines et la poussière. Ma solitude prend fin lorsque j'atteinds l'intersection avec le parcours du semi-marathon. Je calcule que j'ai du être assez rapide pour rattraper les coureurs du semi. Je remonte le peloton par grappes, en cherchant des yeux les dossard "noirs" du marathon : il ne sont pas nombreux, mais ont l'allure régulière et posée de ceux qui ont déjà foulé 30km.
Encore une ligne droite et nous arrivons de nouveau au pied de la muraille, juste devant la ligne d'arrivée. Musique, micro, arrivées, coureurs et encouragements : l'ambiance est au top...pour ceux qui terminent! Pour moi, de l'autre côté de la ligne, il reste encore une dizaine de kilomètres...sur la muraille!

Le comité d'accueil à l'arrivée

Mais il me reste encore une bonne heure de course avant d'en profiter.


Revigoré par l'élan de motivation, je remonte sur la muraille en trottinant dans les premiers escaliers. De nouveau sur la muraille! Avec la fatigue mêlée d'euphorie, ce n'est plus "historique", c'est simplement MYTHIQUE !

Encore un escalier, je l'attaque de front, en trottinant. 10 marches : je ralenti, 15 marches : je marche, 25 marches : je ralenti, 30 marches : je crache, 40 marches : je m'arrête. J'ai 30km de rythme régulier dans les jambes et je suis en train d'attaquer un mur de hautes marches. Mes cuisses sont en bois, mes tempes gonflent à en exploser, mon coeur tambourine au fond de ma gorge...il faut absolument que je ralentisse...
Coup d'oeil autour de moi : le gars devant moi est explosé, le gars derrière est explosé. Je repars lourdement, comme chargé. À chaque marche je rempli et vide plusieurs fois mes poumons, en cherchant l'oxygène très profondément. Devant et derrière, j'entends les râles incontrôlés des autres coureurs, râles qui se superposent aux miens. L'escalier ne s'arrête pas : on monte, marche par marche, sans en apercevoir la fin. Et lorsqu'on lève les yeux, on n'aperçoit que l'immense colline, tout là-haut!

Terrible ces escaliers : tout le sang m'est tombé dans les jambes et j'ai l'impression d'avoir la tête vide. En rattrapant ou en me faisant doubler, je regarde les faciès : des yeux hagards, vides, des joues trop rouges et des paumettes trop blanches mouillées de sueur ; et le même râle de douleur qui s'échappe en soufflant de toutes les bouches crispées. On ressemble à des animaux pourchassés, au bord de l'apoplexie. Pourtant, nous avons tous payés pour être là et nous continuons l'effort à la recherche d'une certaine forme de plaisir.

Arrivé en haut de l'escalier de pierre, exténué, il me reste encore plusieurs kilomètres sur la muraille. Je ne sais pas trop comment, je me retrouve à courir côte à côte avec un australien. Rejoints par un jeune américain, nous nous encourageons mutuellement en partageant nos expirations rauques et nos sourires hébétés de plaisir. À chaque fois que l'un reste des trois reste un peu en arrière, les autres se retournent : on ne l'attendra pas, mais on aimerait bien qu'il nous rejoigne, pour continuer le partage ensemble.
Nous montons à quatre pattes et descendons à toutes petites foulées pour éviter les crampes, mais notre vraie priorité, c'est de maintenir le niveau d'adrénaline à son maximum. Mon coeur est au bord de l'emballement et je respire à la limite de l'étouffement ; c'est sur cette fine ligne que je tente de me maintenir. Autour des pavés de la muraille, le paysage ne cesse de monter et descendre ; moi je trotte sur une ligne d'effort constant.


Devant et derrière moi, je croise quelques coureurs : tous ont la même démarche un peu raide, les mouvements alourdis mais la respiration ample et profonde, signe que malgré l'agitation de notre corps, notre cerveau tient encore sereinement la barre.

L'américain est à quelques pas en arrière, l'australien est toujours là : parfois je me laisse distancer de trois foulées, parfois je passe devant, parfois je le sens faiblir, mais il revient. Nous sortons de la muraille ensemble, et je suis même rejoint par une petite femme Néo-zélandaise que j'ai croisé au vingt-cinquième kilomètre!
En arrivant sur l'asphalte en descente, l'australien amorce de grandes enjambées. Après 35 kilomètres d'efforts, j'ai l'impression que mes jambes vont se décrocher si je les lance trop loin en avant. À la limite de la crampe des quadriceps, je suis mon comparse. On court côte à côte, à 13 ou 14km/h, peut-être plus puisque ça descend. Ça me parait irréel de continuer ainsi, mais je suis toujours en équilibre sur la ligne d'effort. L'adrénaline doit faire effet...

Fin de descente, encore 2km sur plat : on ralenti à peine, lancés comme des balles. Il y a encore des grappes de supporteurs le long de la route pour nous applaudir : on aimerait accélérer pour leur dire merci, mais un sourire suffira. Je commence à étouffer, et mes jambes vont craquer : dernier kilomètre, encore environ 5 minutes d'effort. Virage à gauche, on entre dans l'enceinte de l'arrivée : il y a du monde, de la musique, j'entends mon nom au micro et je jette un oeil au chrono : 4h43min. "Dommage que ce soit si rapide..."

Après avoir retrouvé mes amis, je continue à marcher sur place : les jambes me font mal si je reste immobile. Je bois, je mange (9 bananes dans la journée), je retrouve l'australien, on se congratule, je re-mange, re-bois, douche froide, l'hypoglycémie guette, je m'habille chaudement malgré les 23 degrés extérieurs, puis bus pour Pékin...je plane un peu. C'est le second effet de la course : le corps épuisé laisse sereinement le contrôle à l'imagination.

Je cherchais de bonnes sensations de course sur longue distance : j'en ai eu tout mon saoul. Enfin presque...parce que maintenant je commence à rêver d'autres folies : faire durer l'adrénaline plus longtemps, plus fort. Peut-être 50km, 75km, encore plus de montagnes... À suivre !

Photos Bonus

Accueil

Accueil festif au pied de la muraille, avec la fanfare (elle jouait "Jingle Bells" le 18 mai...).
(De gauche à droite : Yves, Flo, Rebecca, Christophe)

Village traditionnel

Village traditionnel au pied de la muraille

Campagne Chinoise

Une vallée embrumée, une longue route, de la poussière et plus de drapeaux que de spectateurs.

Famille au bord de la route

Par curiosité ou pour encourager, les chinois sortent "voir ce qu'il se passe".

Gamins "motiveurs"

À courir avec tout le monde, ces gamins ont fait leur marathon à eux, en nous aidant à faire le notre.

Ascension du 30eme

Premières marches de l'immense colline qui nous a cueillis autour du trentième kilomètre.
(J'avais encore un semblant de sourire, qui a disparu quelques marches plus haut)

Arrivés!

Côte à côte avec "l'australien".

Dream Team

Le trio USA-AUS-FRA à l'arrivée.